4) Compréhension du texte
Lisez le texte puis répondez aux questions.
Environ 50 minutes
Mondialisation
Les pro, les anti et les alter
Dans son acception la plus générale, la mondialisation désigne en français l'émergence d'enjeux de portée non plus locale ou nationale mais planétaire. C'est une notion relativement ancienne, forgée dès les années 40-50, qui aurait pu trouver à s'appliquer aux questions environnementales dont l'importance est allée croissant dans les débats internationaux, avec la reconnaissance de l'existence de biens publics mondiaux (les ressources halieutiques, plus récemment la couche d'ozone, etc.). Seulement, les premiers à en avoir fait un véritable usage, à partir des années 80-90, sont les économistes (Theodore Levitt) et des consultants en management (Kenichi Ohmae) anglo-saxons qui parlaient alors de globalization (traduit indifféremment en français par globalisation ou mondialisation).
Par là, ils suggèrent l'avènement d'une nouvelle étape dans l'histoire du capitalisme.marquée par la globalisation financière, l'émergence de multinationales globales (c'est-à-dire capables de concevoir, produire et distribuer des produits en exploitant des ressources naturelles, humaines et financières à vers le monde), la libéralisation du commerce ou encore la constitution d'ensembles régionaux (Union européenne, Mercosur) D’où,durant plusieurs années, la tentation des chercheurs comme des médias et des opinions publiques à assimiler la mondialisation à des phénomènes essentiellement économiques ou financiers.
Aujourd'hui, un fon consensus se dégage pour considérer que la mondialisatíon n’est pas que cela, qu'elle a aussi des implications politiques, sociales et culturelles, liées à l'essor des migrations internationales, des médias ou des moyens de télécommunication. Ceux qu'on désigne par « antimondialisation »commencent à se définir comme les partisans d'une « altermondialisation ». Ils se disent non pas hostiles à la mondialisation — qu'elles le veuillent ou non, les sociétés sont mondialisées, c’ est-à-dire interdépendantes sinon soumises aux influences extérieures — mais à une conception par trop libérale et financière de celle-ci. Ils soulignent la contradiction entre, d'une part, des_capitaux et des marchandises dont la libéralisation favorise les flux et, d'autre part, le renforcement des frontières qui rend plus difficile la libre circulation des candidats à l'émigration. Le phénomène des mobilisations antimondialisation qui se sont succédées depuis Seattle est lui-même interprété comme une autre facette de la mondialisation, qui préfigure l’émergence d'une société civile mondiale susceptible d'exercer à terme une pression sur les multinationales, les organisations internationales (FMI, OMC...) et les États. Mais la mondialisation n'entraîne -t-elle pas une unification du monde, tant du point de vue économique que culturel ou politique, et donc la dissolution des identités nationales ? D'aucuns le pensent pour le regretter en considérant que la mondialisation participe fondamentalement d'une occidentalisation des valeurs, avec notamment l'imposition d'une conception occidentale des droits de l'homme, sinon d'une américanisation des modes de vie (la « macdonaldisation »). D'autres y voient au contraire un processus favorable aux échanges entre les peuples et donc à la prise de conscience de la diversité de leurs cultures respectives. Fût-ce avec le concours des industries culturelles, la world music montre comment ces échanges favorisent les phénomènes de métissage, d'hybridation ou encore de créolisation (selon l'expression de l'écrivain et poète antillais Edouard Glissant).Dans cette perspective, la mondialisation encouragerait l'émergence d'une nouvelle échelle d'appartenance (la citoyenneté mondiale) qui s'ajouterait, sans les exclure, aux identités nationales mais aussi locales ou ethniques. En l'absence d'un espace public mondial, ce sentiment d'appartenance s'exprimerait à l'occasion de manifestations de portée mondiale comme les Jeux olympiques, la coupe mondiale de football, ainsi que certains événements retransmis par les médias comme le décès de Lady Diana ou l'attaque contre les tours du World Trade Center. Il en résulterait l'émergence d'un imaginaire commun, ce que le sociologue canadien Marshall McLuhan avait déjà pressenti, quarante ans plus tôt, avec son idée de village global.
20.
Reformez le sous-titre
25.
Dans le texte que signifie « un fort consensus se dégage » ?
26.
En quoi la position des « antimondialisation » a-t-elle évolué ?
28.
Qu’entend on par « des mobilisations antimondialisation » ?
35.
Quel effet « bouge de neige » la mondialisation entraîne t elle ?
5) Compréhension orale
Environ 40 minutes
Si vous n'entendez pas l'audio, cliquez ici
36.
Quel est le thème de la conférence ?
37.
Qui participait à la conférence ?
38.
En Europe quelle est la proportion d’enfants de moins de trois ans accueillis dans les structures de garde ?
39.
Quoi doivent désormais prendre en compte les modes d’accueil des enfants ?
40.
Quels sont les axes développés dans la charte européenne ?
41.
Pourquoi, le journaliste dit-il que l’exemple des Suédois incite à la réflexion ?
42.
Quels sont les principaux obstacles rencontrés par les femmes qui concilient vie professionnelle et vie familiale ?
6) Production écrite
Environ 150 minutes
43.
Épreuve en deux parties :
- Synthèse à partir de plusieurs documents écrits d’une longeur totale d’environ 1000 mots.
- Essai argumenté à partir du contenu des documents.
Il faut nous faire connaitre le domaine qu’on veut choisir pour élaborer cette épreuve : lettres et sciences humaines ou sciences. Ainsi nous pouvons vous envoyer les textes pertinentes.